À l’origine était une joyeuse compagnie, une troupe d’amis musiciens, danseurs qui tous les week-ends se retrouvaient en studio près du quartier de la Bastille, pour des séances d’improvisation où spontanéité et légèreté dilletante faisaient surgir des étincelles de créativité, en saynète et composition originale.
Mais le temps assassin et le tourbillon de la vie finirent par disperser cette joyeuse troupe et les emportèrent dans leur histoire individuelle.

Durant ces séances, toutefois, et à leur insu, un noyau dur se forma autour de 3 électrons, ainsi sont nés les Flucks.w

Pierre, ingénieur du son dans le cinéma et flûtiste de formation qui finira par embrasser la basse, à la fois pilier rythmique et mélodique du groupe.

Cédric, mixeur dans le cinéma et batteur, à l’oreille exigeante, donne le ton et la cadence des morceaux.

Hubert, féru de la littérature, qui joue du stylo, pour dire qui ils sont et le monde tel qu’ils le perçoivent.

Enfants des années 70/80, qui ont vu naître le punk-rock, nous nous sommes naturellement inscrits dans cette filiation, puisant inconsciemment mais indubitablement, dans le meilleur des meilleurs. Égrainons quelques noms : Joy division, les Ramones, Marquis de Sade…

Un groupe de rock est une improbable alchimie qui relève presque d’une opération de magie. Une chanson, ce sont des notes de musique et des mots lancés au vent, happés par la main invisible de l’improvisation, que la puissance combinatoire transformera en entité structurée. Mais à quel effet ?

Le rock est un genre musical, mais également attitude. Passée la satisfaction égotique de la création formelle, nous voulons perpétuer l’esprit du rock dont l’essence réside dans sa puissance incantatoire pour dire ces vérités contestataires.

Le rock, c’est protester avec l’insolent espoirs de protester des corps et initier des réactions en chaîne.