LES FLUCKS EMMERDENT
Les flucks emmerdent l’ordre établi
Les hiérarchies aussi
Les flucks emmerdent la morale
Le front national aussi !
Les flucks emmerdent l’ordre social
Et sa misère fatale
Les flucks emmerdent l’économie
Et la finance aussi !
Les flucks emmerdent les petits Capos
Et tous les collabos !
Les flucks emmerdent les grandes surfaces
Et ce qui amuse la masse !
Les flucks emmerdent le capital
Et tout son argent sale !
Les flucks emmerdent les monarchies
Et tous les partis !
Les flucks emmerdent l’éducation
Et sa fabrique de cons !
Les flucks emmerdent tous les cathos
Et leurs moutons fachos !
Les flucks emmerdent la spéculation
Actions et transactions !
Les flucks emmerdent les traditions
Et toutes les religions !
Les flucks emmerdent le capitalisme
Et son impérialisme !
Les flucks emmerdent toutes les patries
Les drapeaux de tous pays !
Les flucks c’est nous
Les flucks c’est vous
C’est nous contre eux
Notre pire leur mieux !
DÉRACINÉS
Emportés par le vent mauvais de l’Histoire
Au son des clairons, au son de la mitraille
Fuir une terre et son champ de bataille
Déportés au gré des vents migratoires
Nous sommes des déracinés, déracinés
Avec une histoire que l’Histoire a volée
Déracinés, déraciné, sans attache sans identité
Déracinés, déracinés, orphelins de l’humanité
Ni d’ici et ni de la bas
Entre deux modes d’être entre deux voix
Toujours en quête d’un intime soi
Perdus dans les méandres des sois
Ref
De Bagdad à Paris
De Beyrouth à Londres
De Damas à Berlin
De Gaza à Rome
De Vientiane à New York
De Saigon Madrid
D’Oran à Versailles
De Cuba à LA
Citoyen du monde
Citoyen seul au monde
Citoyen du monde
Citoyen seul au monde
Emportés par le vent mauvais de l’Histoire
Au son des clairons, au son de la mitraille
Fuir une terre, fuir son champ de bataille
Déportés au gré des vents migratoires
RÉFRACTAIRE
Pour qui le temps est supplice de Tantale
Pour qui ici n’est qu’impasses et dédales
Sensation d’être toujours bancale
En total déséquilibre social
Schizophrène réfractaire insoumis
Sans adhésion, sans idéologie
Sans attache, sans stratégie
Et pour seul crédo, l’anarchie !
Pour qui l’issue semble toujours fatale
Pour qui ne connaît pas de morale
Par delà le bien et le mal
En total déséquilibre hormonal
Schizophrène réfractaire insoumis
Ni dieu ni maître ni hiérarchie
Dans cette phallocratie avachie
Le seul mot d’ordre, l’anarchie !
Pour qui l’atmosphère, relent létal
Pour qui contact ambition vénale
Toujours à la limite du pénal
En total déséquilibre mental
Ref 1
Dis le fort, j’suis asocial et je les emmerde
Dis le fort, j’suis asocial et je les emmerde
Dis le fort, j’suis asocial et je les emmerde
Dis le fort, j’suis asocial et je les emmerde
Schizophrène réfractaire insoumis
Ni dieu ni maître ni hiérarchie
Dans cette phallocratie avachie
Le seul mot d’ordre, l’anarchie !
JEUNESSE DÉTRESSE
Une gorgée, c’est descente aux enfers
Te souviens-tu enchainés à nos fers
Ce monde nous semblait si léger
Nimbé dans ces volutes de fumées
L’avenir s’arrêtait au petit matin
Entre 2 rails, 4 verres de vin
C’était qui perdait pied le premier
Morphine mettait le pied à l’étrier
Ô ma jeunesse détresse
Fuite en avant sans cesse
Ô ma jeunesse détresse
C’est comme tenir en Diable en laisse
Parachutes ouverts pour mieux planer
Sur les plaines vides de vies rêvées
Des idéaux pour rêves de grands soirs
Qui finiront toujours sur le trottoir
Vodka gin, ecsta pour faire passer
La pilule amère de cette vacuité
Dernière Brookline pour la route
L’After qui vient vaut bien un shoot
Refrain
Une gorgée c’est descente aux enfers
Te souviens-tu enchainés à nos fers
Les lendemains semblaient si légers
Nimbés dans ces volutes de fumées
Lever du jour dans des bras nus
Odeur de drap d’animal en rut
Mais quel est son prénom je me souviens plus
Ouh la la mon dieu mon dieu quel cul !
Refrain
SÉCESSION
Combien de couleuvres avalées
A quand la fin des hostilités
Combien attendre le prochain gué
Au risque encore de se noyer
Combien de destins aux ailes brisées
Cycle infernal des fatalités
Combien de tours laisser passer
Et toujours cette rive s’éloigner
Moi je dis sécession
Dite moi oui mais surtout non
Moi je fais sécession
Car plutôt homme que mouton
Nous on dit sécession
L’heure est à la sédition
Nous on fait sécession
Pour un début de révolution
Point de rupture consommée
Échine dressée et poing levé
Point de bascule ébranlé
Tenue de combat exigée
A qui tirera le premier
Qui se retrouve dans la mêlée
Au second coup c’est plié
J’entends qu’on crie « pas de quartier »
Refrain
Combien de couleuvres avalées
A quand la fin des hostilités
Combien attendre le prochain gué
Au risque encore de se noyer
Combien d’espoirs dans l’œuf tués
Et toujours aux mêmes lois se plier
Combien de pierres à soulever
Et toujours Sisyphe recommencer
Refrain -> Contestation sécession
Protestation sécession
Démission sécession
Sécession révolution
HÉROINE
C'est clair comme de l'eau de roche
Tu n'es pas de ces cases que l'on coche
Un Picasso que l'on accroche
Mais de ces flèches que d'aucuns décochent
Tu as mis dans le mille
Mon cœur vacille je suis fébrile
Ma vie ne tient plus qu'à un seul fil
Je retiens mon souffle diq-moi que c'est pile
Tu es mon héroïne
J'arrête la coke les amphétamines
Une overdose de ta peau miel
Vaut mille paradis artificiels
Tu es mon héroïne
J'arrête la dope les vitamines
Un simple shoot de ton haleine
M'envoie direct au septième ciel
Es-tu brune ou blonde
Sont-ils noirs ou bleus tes yeux
Je ne sais mais j'aime leur clarté profonde
J'adore le désordre de tes cheveux
Es-tu douce ou dure
Est-il sincère ou moqueur ton cœur
Je rends grâce à la nature
D'avoir fait de lui mon maître et mon vainqueur
Tu es mon héroïne
J'arrête la coke les amphétamines
Une overdose de ta peau miel
Vaut mille paradis artificiels
Tu es mon héroïne
J'arrête la dope les vitamines
Un simple shoot de ton haleine
M'envoie direct au septième ciel
MENSONGE CIVIL
Que de mes doigts jaillissent
Des étincelles insolentes
Et sur le papier crisse
Ma plume impavide et rance
Sur des pentes révolutionnaires
Elle glisse mon imaginaire
Et dans son sillage amer
Laisse une trainée de poudre misère
Faudra revoir le deal
De ce mensonge civil
Avant que ne se profile
La réponse tactile
Faudra revoir le deal
De ce mensonge civil
Quand vient le péril
De la réponse virile
Y a comme du trouble en suspension
Entends-tu sourdre ce bruit de fond
Un battement d’aile de papillon
Qui finira en typhon
Vois ces poissons qui tournent en rond
Même leur bocal a touché le fond
Les eaux sont en ébullition
Les prémisses d’une lame de fond
Refrain
Cette cité est sous perfusion
Autour d’eux tant de confusions
Ils restent cois ils restent cons
A attendre la fin de la récréation
L’avenir est à la sédition
Avant le retour de bâton
Plus qu’un changement de direction
Avec option révolution
Refrain
FRUSTATION
Aux abois, ils crient leur défection
A chaque jour son lot de désolation
Succession de déjà vu en trop vu
Scènes d’hallucinations entretenues
Dieu sait qu’ils ont fait de leur mieux
Mais sous leurs pieds se dérobent les cieux
Alors ne soyez pas trop durs avec eux messieurs
Leur demander plus serait vœux pieux
De frustration en démission
Faire le pied de nez pour finir à genou
De frustration en résignation
Les mains liées et le cœur dans la boue
Puisque dans cette assemblée artifice
Façades et masques sont de mises
Ne leur reste que l’option assise
Pour se mettre à l’abri de la bise
Ces sont des rebelles sans cause
Dans une époque si morose
Rebelles proches de l’overdose
Saturés de conneries à l’eau de rose
REFRAIN
CADILLAC
De mourir à petits feux
Ou choisir de vivre peu
Quel est donc ce choix de gueux
Tiens toi y, et sois heureux !
Pour peu que tu fermes les yeux
Que tu t’accroches à leurs dieux
Pour rester au chaud auprès du feu
Tiens toi y, tu vivras vieux !
Cadillac, cadillac emmènes moi loin d’ici
Cadillac , cadillac et à moi la vie
Cadillac, cadillac pour un lâcher prise
Cadillac, cadillac et qu’importe la mise !
Envers et contre tout
Martingale suicidaire du fou
Avancer tirer à bout
Puisqu’on a droit qu’à un seul coup
Sans états d’âme sans le sou
Les autres on s’en fout
De leurs illusions en fin de course
A moi la Grande Ours !
Refrain
ANTHONY M'A DIT
Anthony, Anthony m’a dit
Qu’il avait vu l’amour s’enfuir
Comme un voleur dans la nuit
Trainant sa victime derrière lui
À chaque fois c’est un carnage
Sous les coups après son passage
Les corps, mutilés de rage
Toujours maudissent son voisinage
Alors méfie toi de lui
Ou d’elle c’est selon
Attifé comme une fille
Ou en petit giton
Moi c ‘est sous les traits de Camille
Qu’il a réussi à me séduire
Sourire rêveur sous un cuir
Aux parfums d’amour interdits
Voilà que je mords la poussière
Ce diable dans un rire amer
Me jette à nouveau dans les fers
Mais qui donc a éteint la lumière ?
Soyez bien prudents
Aux aguets il attend
De se faire un amant
Une maîtresse dans un nœud coulant
Anthony, Anthony m’a dit
Qu’il avait vu l’amour s’enfuir
Comme un voleur poursuivi
Et comme les autres
Derrière j’ai suivi
Jeune gens soyez vigilants
Vous qui êtes si espérant
Ou vous finirez comme Tristan
Fauchés en plein vol le cœur saignant
Faites bien attention
A tous ces princes charmants
Des judas en mission
Tout comme ces belles au bois dormantes.
LE MAQUIS
Par-delà les bitumes
À rebours des grands axes
Pourfendant l’écume
Sans souci de laisser traces
On creusera notre sillon
Sans boussole sans crayon
Loin derrière leurs traditions
Par devant l’inspiration
Par-delà les rivages
À rebours des grandes vagues
En bandoulière cette rage
Sans souci du ressac
On brisera ces prisons
Qui limitent notre vision
Loin derrière toutes leurs fictions
Par devant d’autres horizons
Viens prendre le maquis avec moi
Fuir ceux qui marchent au pas x2
Leur nez dans le mode d’emploi
Toi fais ci et toi viens là !
Par-delà les bitumes
À rebours des grands axes
Pourfendant l’écume
Sans souci de laisser traces
On creusera notre sillon
Sans boussole sans crayon
Loin derrière leurs traditions
Par devant l’inspiration
Par-delà les frontières
Là où on ne touche plus terre
En dérive volontaire
Sans retour en arrière
On effacera tous nos pas
Comme l’enfant qui perd sa foi
Reste les éclats de voix
Dans les mémoires ici-bas
Refrain
ALIÉNATION
Au détour des routes balisées
Par ces néons incandescents
Il est des chemins de traverses cachés
Pour vous mener au-dedans irradiant
Apprendre à marcher sur le fil du rasoir
En équilibre sur les failles
A tâtons entre les mailles
Du labyrinthe de murs noirs
Aliénation, aliénation
Retrouver son regard de nouveau-né
Côtoyer la folie des hérétiques
Marcher sur les pas des hallucinés
Oui ainsi sont-ils les esthétiques !!
Il te faudra fuir leur vide bruyant
Rester loin de leurs miasmes délirants
Rester sourd à leurs propagandes puantes
Oui ainsi sont-ils tous les ayants !!
Aliénation, aliénation
Aliénation, émancipation
Les deux faces d’une même prison
Superbes danseurs enchaînés
Jouet d’une exquise trivialité
LOLITA
Sous sa dent mon bonheur éclate
Malicieuse, le teint écarlate
Lolita allume la mèche, hey mate !
L’étincelle mettre en émoi les fades
Femme enfant au joli minois
Petite diablesse au sourire sournois
Dans son étau elle me broie
Et me laisse en plein désarroi
Ma ma ma lolita
J’y risquerais bien un doigt
Dussé-je y perdre un bras
Mais c’est plus fort que moi
Au grand dam de mes velléités
Je reste planté là pétrifié
Petite perverse aux yeux perse
Un regard je sombre à la renverse
Petite souris devenue chat
Oh quel délice d’en être la proie
Mais à ce jeu là tout finira
Par nous faire voler en éclat
Ma ma ma ma lolita
Elle me glisse entre les doigts
Moi je donnerais bien un bras
Pour une danse avec toi
POTEMKINE
Une armée de l'ombre est sortie de terre
Acculée les corps dans la misère
C'est la multitude qui ne veut plus se taire
C'est la réponse du berger à la bergère
La République tremble pour ses arrières
L'Élysée se terre derrière un rideau de fer
L'assemblée est tétanisée, le doigt en l'air
Les ministères menacent de leur gant de fer
C'est le moment Potemkine
C'est le moment Potemkine
L'heure de renverser la table
L'heure de faire table rase
Bis
Ils récoltent les raisins de la colère
Dans le sillage de la dame de fer
À plonger les peuples dans la misère
A coup de lois iniques et de frais bancaires
A pousser à bout parents, sœurs et frères
Vous avez réveillé la bête solidaire
Qui sommeille dans les cœurs réfractaires
A l'appel du cri révolutionnaire
Refrain x2
RÉSISTE
Quand le trop plein est atteint
Que des tripes, sonne le tocsin
Qu’il est temps de crier haro
Sur les salauds d’en haut
Je dis résiste, résiste
Alors les règles sont jetées
Il faut juste s’y plier
C’est marche ou crève et au diable
Au diable nos rêves
Résiste, résiste
Inutile de chercher à fuir
Aucune sortie de secours
Au meilleur des recours
C’est pour éviter le pire
Résiste, résiste
Quand le vertige de midi
Se termine en vestiges à minuit
Quand les serres de cette vie
À l’étreinte absurde sévit
Je dis résiste
Encore et toujours résiste
Encore et toujours résiste
Encore et toujours résiste
Quand le trop plein est atteint
Que des tripes sonne le tocsin
Qu’il est temps de crier haro
Sur les salauds d’en haut
Je dis résiste, résiste
Contre peurs et lâchetés
Options étriquées
Position verticale
Insoumission totale
Résiste, résiste
Ne nous reste plus qu’à faire face
Montrer de l’audace
Tout sauf cette impasse
Et qu’importe la casse
Résiste, résiste
Quand le vertige de midi
Se termine en vestiges à minuit
Quand les serres de cette vie
À l’étreinte absurde sévit
Je dis résiste
Encore et toujours résiste
Encore et toujours résiste
Encore et toujours résiste
Je veux de la sueur des larmes et du sang
Pour ceux qui veulent nous faire rentrer dans le rang
Et dans cette atmosphère chauffée à blanc
On sera coude à coude pour leur rentrer dedans
X2